Cellule de crise lors des transmissions de l’après-midi. L’établissement accueille dès demain une certaine Mme Mimosa, presque veuve et sans enfant. Presque veuve, ça veut dire que son mari est hospitalisé, en fin de vie, et que la dame ne peut plus rester seule chez elle. Il faut trouver une place, vite. L’assistante sociale de l’hôpital a fait le tour des Ehpad, et nous sommes sa dernière chance. Miracle, nous avons justement une chambre libre. La liste d’attente est longue comme un jour sans pain ni brioche, mais la situation est grave et urgente, Mme Mimosa passera en priorité.Tout le monde pense et parle en même temps.« La seule place qu’on a, c’est au deuxième », soupire Adèle. Oui, mais c’est le service des résidents déambulants, et cette dame n’a pas le profil. « Justement, M. Tilleul, au premier, est de plus en plus agressif lors des soins. Il faut y aller à deux pour la toilette, ça devient compliqué. Il pourrait monter au deuxième, non ? Comme ça, on récupère son lit pour la dame », suggère Manon. M. Tilleul au deuxième ? Hors de question ! Avec les résidents vulnérables, ça va pas du tout le faire ! De toute façon, ce monsieur est en chambre double, donc il faut obligatoirement…
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