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« On a ajouté des mécanismes de tri »

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Clara Deville, chercheuse en sociologie, revient sur la lutte contre le non-recours initiée ces dix dernières années par les réformes de l’action publique. Entre la baisse des budgets des caisses d’allocations familiales et la dématérialisation, elles ont mené à toujours plus de tri entre les demandeurs.
Pourquoi critiquez-vous dans vos travaux la notion même de non-recours ?D’abord définie en 2012 par l’Odenore [l’Observatoire des non-recours aux droits et services], la notion de non-recours a été travaillée au sein de réformes de l’action publique visant à améliorer l’accès aux droits des bénéficiaires. Mais de manière paradoxale, le non-recours a progressivement changé de sens. Si on étudie les rapports publics, le terme « non-recours » est employé dans un sens très précis qui fait reporter la responsabilité du problème sur les demandeurs : pas bien informés, découragés, refusant d’être stigmatisés. Il s’agit d’une individualisation du problème. Les questionnements sur la responsabilité politique ou des institutions ont progressivement disparu. Grâce à ce processus d’individualisation, les outils numériques ont été érigés comme « la » solution…
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