Publié le : Dernière Mise à jour : 17.06.2022Par : Louis Witter
Á Calais, en 2021, 1 226 exilés ont été expulsés de leurs campements. Un chiffre qui donne le tournis, issu de l’observation quasi quotidienne de l’association Human Rights Observers dont le rapport annuel vient de sortir. Depuis 2018, l’Etat a mis en place à la frontière une politique de « lutte contre les points de fixation » afin d’éviter les camps d’ampleur, à l’image de la « grande jungle » où vivaient au plus fort, fin 2016, près de dix mille personnes. Cette volonté se traduit par des expulsions toutes les 36 heures en moyenne moyenne tandis que les bénévoles suivent le même mode opératoire pour tenter de repérer les saisies et les éventuelles violences. Au petit matin, un peu avant huit heures, les équipes se placent devant le commissariat de police de Calais ou la caserne de gendarmerie où se forme un convoi d’une dizaine de fourgonnettes, de deux camions de la société de nettoyage APC, d’une voiture de la police nationale, parfois accompagnés du véhicule des traducteurs mandatés par la préfecture du Pas-de-Calais.Pendant près de cinq heures, méthodiquement, les forces de l’ordre passent sur les campements dans le cadre d’enquêtes en flagrance pour occupation illicite de terrain.…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques