Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Dans un arrêt rendu le 30 mai dernier, le Conseil d’Etat a cassé l’interdiction d’exercer d’une pédopsychiatre accusée par son ordre professionnel d’avoir enfreint les règles du secret médical, alors qu’elle cherchait à protéger une mineure victime de maltraitances. Nouvelle étape franchie sur la voie d’une plus grande protection des enfants, cette décision intervient dans un contexte de mise en lumière de l’inceste, à la suite du mouvement #MeTooInceste et de la mise en place, en mars 2021, de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise). Le 25 novembre dernier, le gouvernement a publié un décret imposant la suspension des droits parentaux du parent mis en cause le temps de l’enquête, en cas d’accusation d’inceste après séparation. Ces évolutions s’inscrivent dans un mouvement de fond qui, depuis une trentaine d’années, signe l’entrée de l’inceste dans le débat public et vise à démonter le tabou qu’il représente.En 1986, la prise de parole à la télévision de victimes marque un véritable tournant : parmi elles, Eva Thomas, qui vient de publier Le viol du silence, où elle relate le viol que lui a fait subir son père. Après cet événement…
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