Il y a à Calais cette urgence quotidienne qui laisse peu de répit. Venir en aide aux personnes exilées, leur proposer des repas, remplir les réserves d’eau, répondre aux appels des naufragés en mer, autant d’actions mobilisant jour et nuit des dizaines de personnes solidaires. Ce temps de l’urgence, celui du terrain, ne laisse que peu de place à la réflexion et au dialogue.A Briançon, à la frontière franco-italienne, il y a un an, à l’un des points géographiques qui mobilisent bon nombre d’associations, de bénévoles et d’organisations non gouvernementales, des rencontres, intitulées « Territoires &savoirs partagés », avaient été organisées pour échanger, réfléchir et s’organiser. A Calais, « Fabriques d’Agirs » s’est voulue la seconde édition de cet événement. Lancée le jeudi 26 mai, elle a rassemblé les acteurs et associatifs locaux et, plus éloignés, des sociologues, ethnologues, géographes, anthropologues, venus échanger sur leurs recherches.A l’ouverture de ces quatre jours d’échanges, près d’une centaine de personnes étaient présentes dans la grande salle de la Maison d’entraide et de ressource, située dans le centre-ville. Juliette Delaplace, du Secours catholique de Calais,…
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