Publié le : Par : David ProchassonLecture : 8 min.
Après un quinquennat émaillé par des menaces de disparition, voilà les établissements et services d’aide par le travail (Esat) discrédités par l’ouvrage « Handicap à vendre » de Thibault Petit. Touchés mais pas coulés, ils défendent leur pertinence en attendant la mise en œuvre du plan de transformation décidée par le précédent gouvernement.
C’est ce qu’on appelle un pavé dans l’atelier. Pendant six ans, le journaliste Thibault Petit a recueilli les témoignages d’usagers d’établissements et services d’aide par le travail (Esat). Son ouvrage, intitulé Handicap à vendre, raconte les plaintes de travailleurs payés une misère, épuisés par les cadences et les exigences de rentabilité, humiliés par un statut qui les renvoie au rang d’usagers du médico-social et non de salariés… Il décrit un modèle incapable d’insérer vers le milieu ordinaire et tenu par des directeurs issus du secteur privé, dépourvus de toute fibre sociale. Un modèle dévoyé, permettant à des entreprises peu scrupuleuses de défiscaliser ou de sous-traiter à bas prix.Les exemples de ce « marché du handicap », à défaut d’être significatifs, sont parfois édifiants. En témoigne cette…
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