Elles s’appellent Emma, Lisa, Francesca, Marine, Wela, Tigist, et viennent des quatre coins de l’Hexagone, de Belgique, d’Allemagne ou encore d’Italie. Leur point commun ? Etre des femmes et s’être engagées, souvent pour de longs mois, aux côtés des personnes exilées à Calais et sur le littoral de la Manche. Chaque jour, elles maraudent, coupent du bois, le distribuent sur les campements, surveillent les expulsions, apportent en urgence des vêtements secs aux naufragés…A la frontière franco-britannique, tout le monde l’a constaté : une grande majorité des bénévoles sont des femmes. Il y a quelques semaines, dans le hangar des associations, une scène a marqué une journaliste de passage à Calais. Des bénévoles, membres du projet « WoodYard », mis sur pied par l’Auberge des Migrants, étaient en pleine découpe de bois, destiné à être préparé et distribué sur les campements.Derrière le bruit des haches fendant les bûches et des tronçonneuses maniées avec brio, pas un seul homme. Lisa, originaire d’outre-Rhin, grand sourire aux lèvres, assumait qu’il n’avait pas été facile pour elle d’oser rejoindre cette équipe. C’est grâce à un groupe féministe allemand de Fribourg qu’elle avait eu ses…
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