Passer ou ne pas passer de l’autre côté de la frontière, pour arriver au Royaume-Uni ? Ces dernières années, les personnes exilées en transit à Calais se posent la question, encore plus lorsqu’elles sont mineures. Mais, d’une part, le Brexit a signé en décembre 2020 la fin des possibilités de regroupement familial dans le pays, faisant courir d’énormes risques aux enfants qui souhaitent rejoindre leurs proches en Angleterre. Toujours en camion ou par la mer, et souvent entre les mains des passeurs. D’autre part, depuis le 14 avril, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a signé un accord avec le Rwanda visant à expulser vers ce pays tous les demandeurs d’asile arrivés illégalement sur les côtes britanniques.Sur les campements, l’inquiétude s’installe et le doute s’immisce. Alors quand Issam, Ammar et d’autres travailleurs sociaux de France terre d’asile maraudent chaque jour sur les lieux de vie à la recherche de « bambinos » – le surnom donné par les associatifs aux enfants de moins de 18 ans souvent seuls et isolés de leurs familles –, ces derniers viennent parfois leur poser des questions. Le but de ces maraudes ? Evaluer le nombre d’enfants présents sur les lieux de vie.…
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