Formatrice sur le genre et le travail social au sein de l’Institut de recherche et de formation à l’action sociale de l’Essonne (Irfase), Cassandre Leverrier pointe l’importance d’interroger les stéréotypes le plus tôt possible dans le parcours des futurs travailleurs sociaux.
Comment vous êtes-vous intéressée au lien entre genre et travail social ?A la suite de diverses expériences professionnelles, je me suis rendu compte que le genre impactait nos pratiques. Alors que je travaillais en foyer d’accueil médicalisé, j’ai été agressée par une personne handicapée. Lorsque j’ai cherché des explications, on m’a répondu que c’était parce que j’étais une fille et que ce résident ne supportait pas l’accompagnement proposé par les femmes. Chaque fois, dans ce type de contextes, dès que je me suis tournée vers mes collègues, je n’ai pas eu de réponses à mes questionnements. Par ailleurs, beaucoup d’éducateurs n’étaient pas formés aux problématiques des agressions sexuelles rencontrées sur le terrain. Pourtant, de telles situations se répétaient régulièrement et aucun protocole n’était mis en place pour penser les violences de genre, qu’elles soient…
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