Publié le : Dernière Mise à jour : 29.04.2022Par : Leslie Fauvel
Alors qu’à l’adolescence le droit à l’intimité devient une revendication, la vie privée des jeunes placés est souvent mise à mal. Par manque de formation, les professionnels se trouvent souvent démunis. Certains prennent néanmoins cette question à bras le corps.
Educatrice spécialisée, ayant longtemps travaillé en protection de l’enfance, Elsa Pelerin, est catégorique : « La question de l’intimité constitue un véritable impensé institutionnel. Et elle se pose dès l’enfance, avant même l’adolescence ». Car chez les enfants confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE), les enquêtes préalables au placement constituent déjà une intrusion : accès à leur histoire familiale, aux dysfonctionnements intra-familiaux, aux maltraitances ou négligences dont ils ont été victimes… En foyer, leur sphère intime continue d’être prise d’assaut par les autres enfants ou les professionnels. « Les enfants qui souffrent de troubles énurétiques, par exemple, partagent leur chambre. Les autres enfants ont donc accès à cette information », prévient l’éducatrice. Le nombre élevé d’éducateurs dans la gestion du quotidien (toilette, habillage, apprentissage de l’autonomie…)…
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