Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Si les jeunes se sont moins déplacés que leurs aînés pour aller voter au second tour de l’élection présidentielle, ils constituent néanmoins un enjeu hautement symbolique dans les discours politiques. Dans le débat public, « les jeunes » sont aussi perçus comme une catégorie sociale à la fois vulnérable et dangereuse. Cependant, la construction de la jeunesse comme un groupe « à risque » est un phénomène lent et progressif au cours du XXe siècle. Alors que le régime de Vichy a tenu à l’encadrer afin de lui transmettre ses valeurs, les gouvernements républicains de l’après-guerre n’ont pas accordé aux nouvelles générations une attention spécifique avant la fin des années 1950. Jusqu’aux années 1970, les politiques publiques en direction des jeunes ont été mises en œuvre avec une intensité très variable.C’est en réalité l’évolution des nouveaux quartiers de grands ensembles qui fait apparaître la jeunesse comme un problème public. Lancés dans l’après-guerre, pour répondre aux besoins liés tant à la reconstruction qu’à la croissance démographique, leur développement permet l’émergence d’une réflexion sur la place des enfants et des jeunes dans l’espace urbain, alors que les promoteurs…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques