Publié le : Dernière Mise à jour : 22.04.2022Par : Delphine Baloul
Révélatrice d’un profond malaise, la mobilisation nationale des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), qui a débuté le 5 avril dernier, risque fort de durer. Au-delà de l’amélioration de leur statut et de leur rémunération, ces professionnels s’inquiètent de l’organisation de leur travail par les pôles inclusifs d’accompagnement localisés (Pial). Et d’une inclusion scolaire qui, loin d’atteindre ses objectifs, ne semble reposer que sur eux.
Nous sommes des pions posés sur un échiquier géant. Et le gouvernement ne comprend pas qu’on n’en peut plus », lâche Séverine Fourrier, accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) dans un collège d’Alfortville, dans le Val-de-Marne. Pour vivre, la jeune femme doit se suffire d’un temps partiel imposé à 57 % du Smic, soit 738 € par mois, pour 21 heures de travail par semaine. Dans les autres départements, la situation des AESH – qui sont des femmes dans plus de 9 cas sur 10 – n’est pas tellement plus enviable. Leur rémunération atteint en moyenne 62 % du Smic. « Ma nièce est porteuse d’un handicap, reprend Séverine Fourrier. C’est en pensant à elle que j’ai souhaité faire ce métier,…
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