Publié le : Dernière Mise à jour : 15.04.2022Par : Louis Witter
« Mamie Brigitte », comme l’appellent les exilés qui attendent devant la porte encore close de son garage, est une figure emblématique de la solidarité calaisienne. Depuis quinze ans, cette retraitée ouvre la porte de sa maison tous les jours de la semaine pendant quelques heures, afin de permettre aux personnes qui vivent sur les campements près de chez elle de charger leurs téléphones, de boire un thé chaud et parfois même de faire une lessive. Durant deux heures, c’est une pause dans le difficile quotidien des campements et la possibilité de pouvoir utiliser son téléphone, primordial lorsque l’on vit loin des siens.D’une énergie constante, Brigitte Lips apporte une aide authentique, celle donnée sans rien attendre en retour. En quinze ans, elle a vu les campements se bâtir et être démantelés, reformés, leurs occupants expulsés tous les deux jours. C’est non loin de chez elle, près de la zone des dunes, qu’en 2016 le plus grand bidonville d’Europe, surnommé la « jungle », était vidé de ses occupants. Ce qui l’anime, c’est son indignation et ce qui lui permet de tenir, c’est sa foi. Brigitte est catholique, pratiquante. Et en cette période de ramadan, elle ne met plus en libre-service…
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