Publié le : Par : Garlonn de MaistreLecture : 6 min.
Si la crise sanitaire a permis de prouver qu’il était possible de désengorger les prisons, la machine s’est vite remise en marche et la France va passer ce mois-ci la barre des 70 000 détenus dans les maisons d’arrêt et quartiers maisons d’arrêt, des structures normalement prévues pour 62 000 personnes environ. Une situation qui influe sur la prise en charge médicale des détenus en plus de compliquer le travail des services pénitentiaires d’insertion et de probation.
En février dernier, l’Observatoire international des prisons (OIP) publiait les chiffres issus de sa propre méthode de calcul, quartier par quartier, et les différences avec celle de la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) sont significatives : plus 38 points au quartier maison d’arrêt des hommes de Limoges, où le taux d’occupation passe de 174,2 % à 212,2 %. Plus 50 à Lorient, où l’on passe de 154 % à 206,5 %. Plus 32 à Tarbes, pour atteindre un taux de 217 %, au lieu des 185 affichés. A Perpignan, la barre des 250 % est dépassée. Ainsi, au 1er janvier 2022, dix quartiers connaissaient des taux d’occupation supérieurs à 200 %, et non pas cinq, comme indiqué par la…
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