« La surpopulation pourrit les rapports entre détenus et avec les surveillants »
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Publié le : Par : G. DM.Lecture : 4 min.
Devenue en octobre 2020 contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonnot, ancienne journaliste spécialisée dans les affaires judiciaires, dénonce depuis sa prise de poste le problème de la surpopulation carcérale dans les maisons d’arrêts.
Pouvez-vous présenter le contrôleur général des lieux de privation de libertés (CGLPL) ? Quel est son rôle ?Le CGLPL est une autorité administrative indépendante créée en 2008. Son rôle est de contrôler les conditions de prise en charge des personnes privées de libertés et de s’assurer du respect de leurs droits fondamentaux. Il peut être saisi par des détenus ou leurs proches, des avocats, des associations. Notre pôle « saisine » reçoit 3 700 lettres par an et de très nombreux appels. Quand on a beaucoup de signalements sur le même endroit, on va visiter. Nous allons aussi dans toutes les maisons d’arrêt surpeuplées.Sur place, en équipe de 10 à 20 personnes selon les lieux, nous visitons tout et rencontrons tout le monde : les détenus, avec qui on discute longuement, les équipes, la direction, etc. Nous ne prévenons pas de notre venue. Généralement, on est bien reçus, le personnel…
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