Publié le : Dernière Mise à jour : 04.04.2022Par : Florence Braud
C’est une belle journée de printemps. Les cerisiers sont en fleurs et j’ai profité de ma pause repas pour aller manger un sandwich au petit jardin public du coin de la rue. Aujourd’hui, j’ai envie de calme, pas envie de discuter avec ma collègue antivax et le stagiaire parisiano-bobo. Je suis fatigué de leurs discours polémiques, lassé de leurs mots creux, saoulé de leurs envolées lyriques et pathétiques. Aujourd’hui, j’ai juste envie de silence et du spectacle doux des délicats pétales qui s’envolent au gré du vent.« On est chaud, on est chaud, on est chaud pour le climat ! »Je l’entends arriver de loin, la fougue de la jeunesse encadrée par les gyrophares, « foule sentimentale qui a soif d’idéal ».Je la regarde sourire en coin, la folle jeunesse qui crie qu’elle en a marre, manif banale pour le bien et contre le mal.Pancartes peinturlurées et cheveux colorés, ils crient des formules éculées, les mêmes que celles de mes 20 ans, les mêmes que celles de mes parents.« Machin, t’es foutu, la jeunesse est dans la rue ! »« Un pas en avant, deux pas en arrière… »« Machin, si tu savais, ta réforme, ta réforme… »Slogans martelés d’un ton décidé, le vacarme des écolos en pagaille trouble honteusement…
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