Inspiré d’une autobiographie de Béatrice Huret, le long métrage Ils sont vivants de Jérémie Elkaïm, en salles actuellement, retrace l’histoire d’amour entre une Calaisienne et un enseignant iranien en route pour la Grande-Bretagne. Militante au Front national – « pour faire comme mes amis », dit-elle presque pour s’excuser –, la formatrice pour adultes d’aide à la personne est devenue bénévole au camp de migrants de Calais. Tout part d’une rencontre en 2014 avec un exilé à la sortie de son travail. Un jeune homme qui cherche à se rendre à la « jungle » de Calais. « En arrivant sur place, j’ai eu le déclic », se souvient-elle. La misère qu’elle y découvre ce jour-là contraste avec les croyances fantasmées que partagent ses amis. « J’avais peur d’y aller, mais quand j’ai vu la gentillesse des exilés et bénévoles, je n’ai pas pu m’empêcher d’y retourner pour aider. »Béatrice commence par apporter des habits qu’elle n’utilise plus. Elle y retourne avec des sacs de denrées non périssables et finit par y consacrer la plupart de son temps libre. Une trajectoire d’engagement que suivent de nombreux militants locaux qui prêtent main-forte aux associations dans la région.On la retrouve surtout…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques