Publié le : Dernière Mise à jour : 07.03.2022Par : David Prochasson
En dix ans, le nombre de personnes sans domicile fixe a doublé. Face à une faible croissance du parc immobilier, le « Logement d’abord » peine à se généraliser. Cela n’empêche pas certains acteurs d’expérimenter, pour répondre aux besoins des personnes comme pour pallier les défaillances de l’Etat.
À chaque campagne présidentielle son lot de promesses. En 2002, Lionel Jospin ouvrait le bal avec son slogan « Zéro SDF », suivi de près par Nicolas Sarkozy avant son élection en 2007. Cette année, c’est Jean-Luc Mélenchon qui réitère, après 2017, sa volonté d’« éradiquer le sans-abrisme d’ici cinq ans ». Avant lui, Emmanuel Macron, évoquant la question des demandeurs d’asile quelques mois après son accession à l’Elysée, s’était risqué à déclarer qu’il ne voulait plus voir « de femmes et d’hommes dans les rues d’ici la fin de l’année ». Rendez-vous manqué, il va sans dire. Plus les voix s’élèvent au pupitre, plus le nombre de personnes privées d’un domicile fixe augmente. En dix ans, leur nombre a doublé. De 141 500 en 2012, selon la dernière enquête de l’Insee, elles sont désormais 300 000 selon les estimations de la Fondation Abbé-Pierre. Parmi…
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