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Les avions, les bombes, les cris

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Elle m’a parlé tout doucement, m’a déshabillée lentement, m’a lavée soigneusement. Elle a arrangé l’oreiller sous ma tête, a remonté le drap et m’a installée confortablement. « Je reviens très vite pour le petit déjeuner, Florimonde. Je vous allume la télé en attendant, pour passer le temps. » J’ai voulu lui dire que non, pas la peine, pas besoin, pas envie. J’ai pensé très fort à ces mots, mais ils n’ont pas franchi mes lèvres. Ils sont restés là, en dedans, noyés parmi d’autres. Comme tous ces mots que je ne prononce plus.Elle m’a laissée là, seule, devant cet écran qui vomit des images de guerre. De longues colonnes humaines qui fuient les bombardements, les hommes qui partent à la guerre et les femmes qui les pleurent, leurs enfants accrochés à leurs bras… Et puis les trains, les chars, les voitures, les chars, les avions, et encore les chars.Derrière la porte close, les bruits familiers de l’Ehpad ne couvrent pas les sirènes hurlantes de la guerre. Là-bas, dans cet écran, il y a ces sons et ces images qui défilent, qui déferlent, qui envahissent ma chambre et ma tête.Derrière mes paupières closes, j’entends les avions Stuka qui fondent sur moi, le fracas d’une bombe toute proche,…
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La minute de Flo

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