La pandémie n’en finit pas d’inspirer les chercheurs en sciences humaines et sociales. La philosophe Marie Gaille et le sociologue Philippe Terral, qui ont codirigé le livre, ont cherché à comprendre comment les sociétés se sont adaptées à cette épreuve. Des inégalités au port du masque en passant par l’exercice du pouvoir et le recours à l’état d’urgence, leur analyse se réfère à différents pays (Sénégal, Royaume-Uni, France, Chine…) et à l’histoire d’autres épidémies. L’ouvrage porte aussi un regard critique sur différents sujets : la création d’un Conseil scientifique, parapluie ou « instance chapeau », l’absence de débat sur des enjeux éthiques et juridiques, engendrés par exemple par le traçage TousAntiCovid, l’entrave aux droits des plus vulnérables, la valeur de la vie humaine… Selon les auteurs, « la crise sanitaire semble avoir fait ressortir le réflexe paternaliste de l’action publique » aux dépens de la démocratie sanitaire. Elle a surtout éclairé et amplifié les enjeux sociaux préexistants. L’occasion, peut-être, de les résoudre.Notes« Pandémie. Un fait social total » – Coordonné par Marie Gaille et Philippe Terral – Ed. CNRS, 18 €.
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