C’est un fait divers. Un patient est sorti sans autorisation de l’hôpital et a été retrouvé après quelques heures de recherches. C’est un deuxième fait divers. Un autre patient a quitté son service et a agressé une femme. C’est un troisième fait divers. Un énième patient, le même hôpital.Pas n’importe quels patients. Pas n’importe quel hôpital. Pas un patient de cancéro, pas un résident de géronto. Ceux-là peuvent bien aller et venir, dedans ou dehors. Les journaux en parleront peut-être, quand le premier sera retrouvé mort à quelques mètres d’un parking et le deuxième, vivant, en galante compagnie.Il y aura quelques articles, relatant le triste sort ou l’histoire romantique, et on les oubliera, le mort et l’amoureux.On n’oubliera pas les patients de cet hôpital toulousain. Les patients de l’hôpital psy. Pour eux, ni poésie ni jolies formules surannées, point d’attendrissement dans les commentaires des lecteurs.Les mots sont durs et tranchants : « Déséquilibré », « inquiétant », « violeur », « fugitif ». « dangereux », « malade mental », « meurtrier », « interné » … Ce ne sont plus des patients ayant quitté le service mais des « fugitifs », des « évadés » et des hommes « en cavale ».…
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