Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
« Un irresponsable n’est plus un citoyen. » Faisant passer les devoirs avant les droits du citoyen dans sa phrase choc du 4 janvier dernier, le président de la République réinterroge les contours de la citoyenneté. Alors que l’on fait souvent remonter sa naissance à l’Antiquité gréco-romaine, le citoyen a conquis des droits nouveaux au cours de l’histoire de la France contemporaine.C’est d’abord la Révolution française qui donne aux individus – autrefois sujets – le statut de citoyen. La Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789, constitue véritablement le texte de référence pour penser le citoyen : il est celui qui dispose de droits civils et politiques dans l’Etat dans lequel il réside, où il doit en retour payer des impôts et respecter la loi.Pourtant, la question de l’exercice de la citoyenneté ne relève pas de l’évidence : en 1789, une distinction est d’emblée créée entre citoyens actifs et passifs, en fonction du niveau de revenus. Seuls les plus riches peuvent donc voter, au motif qu’ils sont les plus capables de le faire. Autre condition apportée : sous le Directoire, il faut savoir lire et écrire pour être inscrit sur le registre civique. Mais…
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