Publié le : Dernière Mise à jour : 31.01.2022Par : Louis Witter
C’est une silhouette statique qui se détache de l’hôtel de ville en cette froide journée de janvier. Entre ses mains, une pancarte portant la signature du collectif Faim aux frontières. Né en octobre à Calais, il rassemble bénévoles, personnes exilées, Calaisiens et habitants de toute la France sensibles à la question de l’accueil des personnes en transit à travers le pays. Depuis le 15 janvier, des militants font le piquet, seuls, devant la mairie.En ce moment, la fête foraine est installée sur la petite place, et le soir, il y a du monde qui passe. En journée également, sur ce boulevard qui traverse la ville de part en part. Les revendications inscrites sur la pancarte rappellent celles portées par Ludovic Holbein, Anaïs Vogel et Philippe Demeestère lors de leur récente grève de la faim (voir ASH n° 3230 du 22-10-21, p. 34). L’arrêt des expulsions qui ont encore lieu toutes les 48 heures lors de la trêve hivernale, l’arrêt de la confiscation des effets personnels des exilés lors de ces évacuations et l’ouverture d’un dialogue raisonné entre associations non mandatées par l’Etat et les préfectures.Les quelques mots qui annonçaient ce sit-in continu à un endroit fréquenté du centre-ville…
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