Publié le : Dernière Mise à jour : 31.01.2022Par : Delphine Baloul
Le projet de loi relatif à la « protection des enfants », adopté le 25 janvier, prévoit de renforcer le recours à un « tiers digne de confiance », un membre de la famille ou de l’entourage proche, en cas de placement nécessaire d’un enfant en dehors de son domicile. Une alternative peu répandue qui exige des garanties.
« Cela n’était pas dans mes plans de vie… » Pourtant, quand son petit-fils l’appelle au secours il y a trois ans et demi, Carole n’hésite pas une seconde à franchir le pas. Depuis, Pablo et Lena(1), 14 et 11 ans, habitent à plein temps chez leur grand-mère. Leurs parents souffrant d’une addiction à l’alcool et de troubles psychiatriques, le juge des enfants a désigné celle-ci comme « tiers digne de confiance ». Un type de placement assez confidentiel en France : seuls 7 % des mineurs placés en dehors de leur domicile le sont chez des proches, alors que cette pratique est beaucoup plus courante dans d’autres pays d’Europe (voir encadré page 8). Cependant, cette alternative est inscrite dans les textes depuis l’ordonnance de 1945. Jusqu’aux années 1950, prendre appui sur la famille élargie s’avère même une constante. « Quand un…
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