Publié le : Dernière Mise à jour : 31.01.2022Par : Charles Antoine Wanecq
La scolarisation des élèves en situation de handicap s’est inscrite à l’agenda politique de ces dernières semaines. D’abord, à cause de la dénonciation par un candidat à l’élection présidentielle de « l’obsession de l’inclusion ». Ensuite, dans le contexte du projet de décret d’application de la loi « séparatisme », qui prévoit de durcir les conditions d’enseignement à domicile, mesure dénoncée comme illégale par le Conseil national consultatif des personnes handicapées. Les relations entre les mondes du handicap et de l’école ont, il faut bien le reconnaître, fortement évolué lors des dernières décennies.Le vocabulaire a tout d’abord connu des transformations importantes, qui en disent long sur les mutations du regard porté sur les personnes atteintes d’un handicap. On parlait au début du XXe siècle d’« arriérés » et d’« anormaux », avant que la notion d’enfance inadaptée s’impose à partir des années 1940. Cette dernière s’est peu à peu effacée et la direction chargée de cette question au ministère de l’Education nationale a été renommée en faveur de « l’adaptation et de l’éducation spécialisée » en 1969.En termes de dispositifs, la ségrégation des élèves handicapés est longtemps…
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