Publié le : Dernière Mise à jour : 17.01.2022Par : Louis WitterLecture : 2 min.
Ce vendredi matin, le ciel est d’un bleu pur au-dessus du centre de rétention administrative (CRA) de Coquelles, près de Calais. Le bâtiment en béton a été construit en 2003 sur l’emplacement d’une ancienne zone commerciale. Sur le parking, les vans blancs de la police aux frontières sont garés en quinconce. Ce sont les mêmes que l’on voit tourner près de la gare du centre-ville et interpeller les gens qui descendent des trains. Comble du cynisme, derrière les grillages, les barbelés et les caméras de surveillance, un « escape game » a vu le jour il y a un an. Son nom : Prison Island !Un appel via l’interphone de la salle d’audience de l’annexe du tribunal de Boulogne, puis un second. Après un quart d’heure d’attente, un jeune policier en uniforme vient ouvrir la grille. Plusieurs fois par semaine, des personnes migrantes passent devant le juge des libertés et de la détention, qui scellera leur sort pour les semaines qui viennent. Ce jour-là, toutes ont vu leur rétention se prolonger de vingt-huit jours, à l’exception d’un gamin kurde qui clame sa minorité. Malgré une photo de son passeport avec la mention « 2004 » au titre de son année de naissance, rien n’y fait. L’audience est réalisée…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques