« L’illettrisme nous coupe l’horizon, c’est une prison intellectuelle », souffle Aline Le Guluche, ancienne illettrée. « Aujourd’hui, j’atteins beaucoup de mes rêves, mais quand j’étais jeune, je travaillais pour manger sans aucun plaisir particulier. C’est triste », poursuit-elle. Si la sexagénaire accepte de parler librement de sa situation et de son vécu, cela n’a pas toujours été le cas. Longtemps, cette mère de deux enfants a opté pour les détours et les stratagèmes. « Lorsqu’on est illettré, on vit une vie de tricheur. On se cache de tout, tout le temps. J’ai laissé les autres agir à ma place. Je les sollicitais, en disant : “Tu le fais bien mieux que moi” ; “Je préfère faire la plonge, plutôt que de m’asseoir à un bureau et d’écrire.” En réalité, c’est faux. C’est simplement plus facile d
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