Le 2 novembre dernier, le médiateur envoyé à Calais par le gouvernement formulait un ensemble de décisions concernant les personnes exilées et les expulsions quasi quotidiennes qu’elles subissent. Didier Leschi, ancien préfet et actuel directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), avait été envoyé au moment où Anaïs Vogel, Philippe Demeestère et Ludovic Holbein poursuivaient depuis deux semaines une grève de la faim pour dénoncer les conditions de survie de ceux qui souhaitent atteindre l’Angleterre (voir ASH n° 3230 du 22-10-21, p. 34).Cette médiation en était-elle réellement une ? Les annonces de Didier Leschi étaient publiées dans la presse de la veille à chacune de ses visites. Pour les associatifs et les personnes solidaires, il ne s’agissait pas réellement d’un dialogue. Etait-il un simple messager, porteur des propositions de l’exécutif ? Difficile à établir.Ce que l’on sait, en revanche, c’est que le 24 novembre, au large de nos côtes, au moins 27 personnes sont mortes noyées en tentant une périlleuse traversée de la Manche. Des femmes, des hommes, des enfants aussi, qui n’avaient pour seul but que de rejoindre les côtes britanniques, à 33 km de…
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