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« Ah ! que c’est cruel, la vie et les hommes ! »

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Ce cri de désespoir, adressé en 1913 au directeur de l’Assistance publique de Paris, provient d’une couturière de 18 ans que son amant, fils de banquier, a quittée parce qu’elle était tombée enceinte. Contrainte d’abandonner son enfant, cette jeune femme incarne la mère célibataire du début du XXe siècle, isolée et démunie. La précarité qui l’a poussée à commettre cet acte fait écho à la situation des femmes qui, aujourd’hui, élèvent seules leurs enfants, plus souvent touchées par la pauvreté que l’ensemble des familles.Appelées longtemps « filles-mères », elles ont essentiellement été étudiées à travers le prisme des « naissances illégitimes », phénomène qui s’est renforcé tout au long du XIXe siècle, en particulier en contexte urbain. Le schéma était souvent le même : la mère, jeune femme qui s’est retrouvée enceinte à la suite d’un flirt, a dû assumer seule sa grossesse, dans la honte et la réprobation de son entourage. A Lyon, cette population présentait quelques caractéristiques, étudiées par l’historien Guy Brunet : des femmes jeunes, souvent d’origine rurale, qui appartenaient au monde de la domesticité, du textile et de la soie. A Paris, où elles étaient surtout domestiques…
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