Publié le : Dernière Mise à jour : 26.11.2021Par : Louis Witter
Trois jours. Un vendredi, un samedi et un dimanche. Ce week-end des 6, 7 et 8 novembre, le soleil brillait au-dessus de Calais. Sur le campement dit de BMX ce vendredi, deux grandes tentes blanches sont sorties. Sous l’une d’elles, deux grosses enceintes depuis lesquelles bat de la musique érythréenne à pleins décibels.Durant trois jours, le projet « Mosaïc » a décidé de faire vibrer les campements de personnes exilées au rythme de la fête, de la musique et de l’art. Changer de perspective quand les personnes vivent, pour bon nombre d’entre elles, dehors depuis plusieurs mois, dans le froid. Sur une grande table, des pots de peinture sont disséminés çà et là. Des enfants d’à peine 8 ans s’amusent à dessiner alors qu’un peu plus loin, huit guitares sont posées. Des tambours aussi. Quelques personnes s’en saisissent et provoquent la danse chez les autres.Comment, lorsque l’on vit les expulsions quotidiennes, les tentatives de passage risquées et infructueuses, les morts que l’on compte lors de drames devenus trop fréquents à la frontière franco-britannique, peut-on sortir la tête de ce quotidien ? Foued, à l’initiative de ce week-end, affiche un sourire radieux sur les campements. Dans…
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