Publié le : Dernière Mise à jour : 26.11.2021Par : Marie Nahmias
Destinée à poser le cadre d’une posture professionnelle appropriée, la notion de « bonne distance » est questionnée par de nombreux travailleurs sociaux. Au rythme des changements de société, des voix s’élèvent pour réhabiliter pleinement les émotions dans la relation d’aide. Et pour rappeler que, loin de s’opposer à une pratique réfléchie et rigoureuse, les affects représentent une force.
Mesurer son enthousiasme en apprenant une bonne nouvelle pour un usager, mettre de côté sa colère à l’écoute d’un récit de vie particulièrement difficile, ne pas se montrer agacé par le comportement d’un bénéficiaire… Nombreuses sont les injonctions accompagnant la notion de « bonne distance » dans le travail social. S’ils ont souvent été formés avec, de plus en plus de professionnels se détachent de ces préceptes. Assistante de service social et co-auteure du livre Engager ses émotions dans la relation d’aide(1), Alexandrine Laizeau observe une évolution dans l’approche des professionnels. « Lorsqu’en 2018 nous avons écrit notre premier article sur la question, personne n’en parlait autour de nous. Il s’agissait d’un sujet tabou. C’est ce qui nous a poussées…
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