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Des roses pour Rose

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Souvent, ils sont tous là. Le fils, le frère, la fille, l’épouse, ça parle et ça pleure, ça renifle et ça chuchote, ça s’étreint et se console. C’est beau, c’est humain, toute cette vie pour accompagner la mort.Parfois, il n’y a qu’une vague petite-nièce, ou un voisin solitaire, parce qu’il n’y a plus personne, parce qu’ils sont tous déjà morts, ou loin, ou morts et loin à la fois. Plus rarement, il n’y a personne.Aujourd’hui, il n’y a que ce vieil éduc effondré. Il est seul pour choisir le cercueil, les mots, la musique et les fleurs.Pourtant, elle en a connu du monde. De famille en foyer, de foyer en famille, des enfants, des adultes, des jeunes profs et des professionnels, la grande armada de ceux qui étaient là pour elle, mais qui ne sont pas là aujourd’hui.Et puis des hommes, beaucoup, qui venaient se soulager dans ses bras et entre ses cuisses. Des hommes qui lui susurraient des mots doux et lui criaient des mots obscènes, qui promettaient et menaçaient, qui caressaient et tabassaient. Des hommes, pour une heure ou pour une nuit, mais jamais pour la vie.Elle n’était pour eux que ce corps où s’échouaient le désir des hommes mariés et les regrets des pères divorcés. Une fleur tout…
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La minute de Flo

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