Publié le : Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Depuis plusieurs mois, un collectif se mobilise à Aubervilliers pour sauver les jardins ouvriers menacés par les projets d’aménagement urbain du Grand Paris et des Jeux olympiques de 2024. Préserver ces espaces, aussi appelés « jardins familiaux », permettrait de prolonger une histoire riche d’entraide et de lutte contre la précarité.Nés dans un contexte d’urbanisation provoquée par l’industrialisation, ils ont connu un essor tout au long du XXe siècle. Comme c’est souvent le cas en histoire, la paternité de ces initiatives n’est pas unique. Si le nom de l’abbé Lemire reste souvent associé à leur développement, le rôle pionnier d’une femme, Félicie Hervieu, doit être reconnu dans la mise en place des premiers jardins ouvriers. Cette ardennaise, sage-femme de profession, crée dans la ville manufacturière de Sedan l’œuvre de la « Reconstitution de la famille » dès 1891. Elle en rappelle l’origine : « Je secourais depuis longtemps une famille de dix personnes, et cette famille, malgré mes dons, restait toujours aussi misérable. » Dans la suite de son récit, elle lui propose de louer un jardin, de le cultiver et d’en consommer les légumes produits. C’est l’origine de ce mouvement qui prend…
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