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Première nuit

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Rejoindre la section « primo-arrivants » n’a été l’affaire que de quelques mètres à parcourir. Il était tard. Dans un silence épais, même les matons se taisaient, expédiant leur travail sans excès de professionnalisme. Le couloir, propre et doté d’un lino bleu ciel et de portes vert anis, aurait pu être confondu avec celui d’un hôpital. L’absence de bruit constituait à elle seule un étonnement. Outre le paquetage déjà posé sur mes bras et m’obstruant la vue, il m’a été demandé de prendre en sus un plateau-repas déjà préparé sur un chariot à roulettes et en inox. La quasi-impossibilité de la tâche donnait à la situation un aspect grotesque. Il m’a fallu quelques secondes pour franchir le seuil de la cellule que le surveillant venait d’ouvrir.Une fois la porte refermée et verrouillée, un lit métallique superposé blanc, un lavabo avec deux robinets, un chaud et un froid, un petit miroir, une longue table, deux chaises, une télévision à écran plat, une douche sans pommeau incrustée dans le mur à côté de laquelle se trouvent des toilettes, le tout séparé par une cloison permettant, en présence d’une autre personne, de préserver un semblant d’intimité, se proposent au regard du nouvel arrivant.…
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Une saison à l’ombre

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