Et si le service civique, expérience citoyenne pour des jeunes issus des milieux les plus défavorisés, n’était pas qu’un pis-aller ? Propulsés par la crise sanitaire, qui a remis en lumière les besoins des personnes vulnérables, 245 000 contrats devraient être signés fin 2021. Instauré en 2010, le dispositif est parfois accusé de constituer une main-d’œuvre au rabais, mélangeant engagement citoyen et travail gratuit dans des structures qui manquent cruellement de moyens. En 2017, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) avait même recommandé dans un rapport de renforcer les contrôles afin d’éviter les dérives. Mais si les abus demeurent difficilement estimables, ils apparaissent rares. Mieux, par-delà les discours officiels, le dispositif est approuvé tant par les volontaires, « qui prennent conscience de leur rôle dans la société », que par les associations qui les emploient dans des missions d’intérêt général et dont le regard neuf enrichit les pratiques (page 8). Pour Joan, étudiant en cinéma, et Hugo, titulaire d’un bac pro, recrutés dans un centre communal d’action sociale (CCAS) pour former les personnes âgées aux outils numériques et lutter contre l’isolement,…
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