Publié le : Dernière Mise à jour : 30.08.2021Par : Louis WitterLecture : 2 min.
Sur la Côte d’Opale, l’été touche à sa fin. Entre les camions circulant sur l’A16, les vacanciers repartent, coffres sur le toit et fenêtres ouvertes. Ils se préparent tous, chez eux, à une rentrée « normale ». Sur la départementale qui relie le centre de Calais à sa périphérie, seules quelques âmes qui marchent rappellent qu’une même routine singulière se rejoue inlassablement depuis trente ans. Des hommes, des femmes et des enfants qui arrivent ici après un voyage souvent long et périlleux depuis la Syrie, l’Erythrée, le Soudan, l’Afghanistan ou encore l’Irak. Ils marchent sur le bord de la route et, sur leurs pas, les regards ne se tournent même plus. Ou on les croit bien vite méfiants. Cet été, le nombre de passages en camion s’est tari avec l’arrivée de renforts policiers. Avec les beaux jours, les passages en bateau se sont multipliés.La cité calaisienne, qui abritait en 2016 l’un des plus grands campements de réfugiés d’Europe, n’a plus rien de comparable avec la ville d’alors. Le 24 octobre de cette année-là, au petit matin, la police évacuait la « jungle » sur ordre du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve et sous les yeux de près de 600 journalistes du monde entier, accrédités…
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