Recevoir la newsletter

La JLD

Article réservé aux abonnés

« J’ai décidé de vous placer en détention provisoire. » C’est par ces mots que la juge des libertés et de la détention – la JLD dans le jargon – a scellé mon sort. Je ne m’y attendais pas. Elle a dit cela aussi aisément que quelqu’un qui commande une pizza quatre fromages dans un restaurant italien de quartier.Là, dans cette pièce d’à peine 15 m2. Moi, assis sur une chaise un peu rembourrée qui lui faisait face, en contrebas d’un bureau en ébène ; elle, assise derrière sur une chaise noire, avec un dossier qui la rendait ridicule, vu sa petite taille. C’est là, dans ce tout nouveau palais de justice, que je l’ai regardée, que j’ai soutenu son regard. Et elle le mien.Ce regard, d’ailleurs, ne m’a pas semblé désinvolte, alors que je manifestais à ce moment-là un réel désarroi. J’ai même eu l’impression – un court instant – qu’à travers notre « échange » elle s’excusait de m’envoyer en cellule. Elle avait des cheveux poivre et sel très courts, portait des chaussures de marque Parraboots qui lui forgeaient, en plus de ses cheveux, un côté « garçon manqué ».Je me suis mis à observer la greffière, plus jeune, qui, en me regardant, a pincé ses lèvres vers l’intérieur de sa bouche, comme pour…
La suite est réservée aux abonnés

Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques

S'abonner

Cet article est réservé aux abonnés

Une saison à l’ombre

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur