Publié le : Dernière Mise à jour : 30.08.2021Par : Charles Antoine WanecqLecture : 2 min.
Si les assistantes sociales ont souvent été présentées comme servant les intérêts de Vichy pendant la Seconde Guerre mondiale, leur répertoire d’actions a été varié et, parmi elles, des résistantes ont marqué la profession. Dans une France vaincue et occupée par l’Allemagne nazie, les assistantes sociales ont fort à faire : pénuries, famine, chômage, bombardements, dispersion des familles et déplacements de populations créent autant de situations de détresse pour lesquelles elles sont attendues. Il faut alors recruter vite, former sur le tas, quitte à exercer en dehors du cadre du diplôme. Les travailleurs sociaux, essentiellement des femmes, jouent un rôle de premier plan sous l’égide du Secours national, structure officielle qui coordonne l’ensemble de l’aide aux populations démunies. Souvent soupçonnées de proximité avec le régime de Vichy, voire de collaboration, en raison notamment des origines bourgeoises et catholiques de beaucoup d’entre elles, les assistantes sociales ont essuyé de vives critiques après-guerre, provenant en particulier du Parti communiste. L’idéologie du régime – travail, famille, patrie – rejoignait en partie les priorités du travail social. Pourtant, le…
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