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La dernière demeure

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Tout est allé si vite.Hier encore, j’étais chez moi. Hier encore, j’étais Florimonde.Et puis une chute, une simple chute, la femme en blanc à mes côtés, les murs blancs de la chambre d’hôpital, et aujourd’hui les draps blancs de l’Ehpad. Une chute, une simple chute, mon corps qui dégringole, et ma vie avec.Tout est allé trop vite.Hier encore, j’étais chez moi et je prenais le thé à l’ombre du cerisier. J’étais la charmante voisine et l’épouse aimante, vieille dame souriante et discrète. Je ne gênais personne. Hier encore, ma vie m’appartenait.Et puis cette chute, cette simple chute. Et l’impression soudaine d’être devenue coupable de vivre, de vivre dans ma maison, coupable d’être inconsciente des mille et un dangers de la vie, coupable d’être vieille, tout simplement.Il y a eu ce défilé dans ma chambre, moi allongée, fatiguée et douloureuse, dans la tenue honteuse de l’hôpital, eux debout ou assis, avec leurs blouses immaculées et leur air de déjà tout savoir, comme s’ils m’avaient déjà condamnée.Antécédents médicaux, régime alimentaire, ressources financières, personne de confiance… Ils remplissaient leurs cases et leurs grilles, une croix pour chaque sentence, et plus il y avait…
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La minute de Flo

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