L’occurrence de multiples fugues met souvent à mal l’accompagnement des mineurs en situation de prostitution. Une dimension peu évaluée et qui mérite une prise en charge individuelle.
« Ce sont des jeunes qu’on a du mal à approcher, je le vois dans mon quotidien, qui sont toujours dans l’errance, la fugue. Même quand on a l’impression d’avoir un lien solide, ils disparaissent subitement », narre Lolita Baesel, membre de l’équipe de recherche ayant mené une « Etude sur la représentation des travailleurs sociaux accompagnant des mineurs en situation de prostitution », réalisée en 2021. Cette doctorante en psychologie, qui exerce aujourd’hui au sein de plusieurs Mecs (maisons d’enfants à caratère social) de l’Association vosgienne de sauvegarde de l’enfant (AVSEA), perçoit là l’une des principales difficultés rencontrées par les professionnels. Un constat partagé par Marie Pellieux, responsable du département « mineurs » de l’Amicale du Nid en Seine-Saint-Denis : « Nous avons un nombre non négligeable de jeunes qui ne sont plus là, qu’on n’arrive pas à accrocher », regrette-t-elle.Accompagnement individuelRésultat ? Un suivi inconditionnel et à…
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