Publié le : Dernière Mise à jour : 05.07.2021Par : Sophie MassieuLecture : 2 min.
Chercheur en sciences sociales au CNRS, Frédéric Pierru estime que le Ségur de la santé témoigne d’un manque de vision globale des enjeux et qu’il a divisé pour imposer des décisions prises à l’avance. Pour lui, seule une fongibilité des budgets au niveau des bassins de vie permettrait de réaliser les changements nécessaires.
Quel regard portez-vous sur les accords issus du Ségur de la santé ?C’est une grosse machine à frustrer tout le monde, à la hauteur des attentes qu’avait pu susciter ce Ségur. Nombreux sont ceux qui ont le sentiment d’avoir été instrumentalisés, puisque, finalement, le but consistait à phagocyter le front hospitalier qui redémarrait après le premier confinement. Le Ségur a divisé, en n’admettant pas, par exemple, le collectif Inter-urgences, ou à la suite du départ de Sud, pour mieux imposer des décisions déjà prises. En lâchant un peu, une augmentation ici, une reprise partielle de la dette des hôpitaux là, le gouvernement a attisé les amertumes.Ces accords traduisent-ils une vision essentiellement sanitaire de la santé ?Ils ont largement récompensé les praticiens hospitaliers qui en avaient moins besoin que les infirmiers…
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