Certaines annonces sont symboliques. Il en va ainsi de la récente décision du gouvernement de repousser au mois de septembre les Assises de la psychiatrie et de la santé mentale. Un événement initialement programmé ce mois de juin, même si aucune date précise n’avait été avancée. De nombreuses voix se sont élevées pour critiquer une concertation préalable au rabais ainsi qu’une vision trop « médico-centrée », reléguant les acteurs sociaux au rang d’observateurs de problématiques dont ils sont pourtant l’un des protagonistes. Il est toujours utile de se préserver des généralisations, mais force est de constater que la méfiance entre les professionnels de la psychiatrie et les acteurs sociaux est ancienne et profondément ancrée, comme le raconte l’historien Hervé Guillemain, invité cette semaine de notre podcast SMS. Le fonctionnement en silos, s’il peut se justifier par un respect des protocoles ou du secret médical, est souvent défavorable à une prise en charge holistique des publics accompagnés (page 8). La Haute Autorité de santé (HAS), bien consciente du problème, recommande de renforcer les formations à l’inclusion dans le soin. Un vœu resté pour l’instant pieux car il se heurte…
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