Nombre de décideurs auraient voulu les voir disparaître, au nom d’un virage inclusif appelé de leurs vœux. Ils n’offraient ni insertion professionnelle, ni véritable travail. Pour évoquer les travailleurs handicapés mis à disposition par ces établissements médico-sociaux au sein d’entreprises ordinaires, on parlait d’ailleurs d’Esat « hors les murs », expression significative, illustrant un dedans perçu comme négatif, lié à l’enfermement, et un dehors auquel il conviendrait forcément d’aspirer. Commandé par le gouvernement en 2019, un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (Igas) aurait pu leur porter le coup de grâce. Au lieu de cela, les Esat y sont qualifiés de « bouclier social ». Leur mission – proposer un métier et un emploi pérenne à des personnes éloignées du monde du travail du fait d’une maladie ou d’un handicap – est reconnue et valorisée.Restait à les moderniser. La concertation lancée en janvier dernier par le secrétariat d’Etat chargé des personnes handicapées s’y est employée. Si aucune annonce n’est à prévoir avant le résultat des arbitrages budgétaires et interministériels qui devraient être tranchés cet été, les parties prenantes affichent leur satisfaction…
La suite est réservée aux abonnés
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques