Dans son ouvrage « Rire contre la démence »(1), publié en 2002, Natalia Tauzia décrivait comment les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une pathologie apparentée retrouvaient la parole grâce au rire. Vingt ans après, elle défend une démarche de bientraitance, dont les établissements ne s’emparent guère.
Votre ouvrage s’appuie sur une expérience menée à La Rochelle, au sein d’une unité de long séjour. En quoi consistait-elle ?J’ai travaillé pendant près d’un an avec un groupe ouvert d’une dizaine de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées. Le rire est venu par hasard. Mon objectif initial était de trouver les techniques relationnelles pour communiquer avec ces personnes qui ne parlaient plus. J’ai essayé plusieurs choses. Je me suis rendu compte que le fait d’accentuer les gestes et les traits du visage provoquait un effet amusant. Je leur ai ensuite montré des sketchs de comiques de leur époque. Elles restaient impassibles à cet humour qu’elles ne comprenaient pas. Puis, je leur ai montré Un régiment qui passe, de Fernand Raynaud. Dans ce comique de gestes,…
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