Publié le : Par : David ProchassonLecture : 7 min.
Plus qu’une simple qualité personnelle, l’humour est un atout dans la palette d’intervention du travailleur social. Encore faut-il en comprendre les ressorts pour favoriser la relation d’aide. Et ne pas l’abîmer. Travailleurs sociaux, formateurs et sociologue confrontent leur vision sur cette question aussi riche que délicate.
Est-il bien sérieux de rire ? Rire au travail, lorsque la norme intime d’être efficace, productif, crédible, conforme à un statut. Rire avec ce collègue qui, par définition, n’a rien du vieil ami à qui l’on tape dans le dos. Rire lorsque le métier consiste à côtoyer des situations douloureuses : ce monsieur en fin de vie, cette famille à la rue, cet adolescent placé. S’agit-il, d’ailleurs, de rire avec, de rire de, de rire contre soi, contre l’autre ?L’humour a ses dangers et ses vertus. Mais parce qu’il est un vecteur de lien, le travail social ne peut l’ignorer. « Il n’y a pas de relation sans un minimum d’humour, tranche Didier Morel, membre de la revue Le Sociographe, qui a coordonné un numéro sur le sujet en 2010(1). L’humour, c’est un trait d’esprit, une façon d’être avec la personne qui donne une tonalité aux échanges,…
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