Le secteur médico-social est-il menacé dans sa mission d’accompagnement des personnes gravement handicapées mentales ? Assujetti à la performance, à l’inclusion, il s’éloigne de plus en plus du soin clinique. Au détriment du sujet et des professionnels qui s’épuisent.
L’accompagnement des personnes handicapées mentales est à vos yeux de plus en plus difficile. Pourquoi ?Les professionnels sont pris entre deux forces contraires. D’un côté, une pression clinique importante : beaucoup d’enfants et d’adultes accueillis présentent des troubles complexes se traduisant par de la violence et de l’agressivité face auxquelles les équipes éducatives et soignantes sont démunies. Tous les moyens théoriques et les techniques de soins comme les références à la psychopathologie ont été abandonnées alors que, sans faire de miracle, elles avaient montré une certaine efficacité. D’un autre côté, depuis la réunion au sein des agences régionales de santé du médico-social et du sanitaire, un management technocratique s’est mis en place, rendant toute créativité impossible. Au milieu de cela, les professionnels des IME, des MAS, des MECS, des ITEP(1) se débrouillent…
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