« L’obligation d’essayer d’aider l’autre. Pas celle de réussir »
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Publié le : Par : Brigitte BègueLecture : 3 min.
Initialement, Charline Olivier voulait sauver le monde. Elle est pour cela devenue assistante sociale. Elle sait désormais qu’elle ne peut aller vers l’autre que si celui-ci le souhaite. Aider est à chaque fois une rencontre.
Que signifie la notion d’aide pour l’assistante sociale que vous êtes ?Aider quelqu’un, c’est lui apporter un soulagement. Je ne vous aurais pas répondu ainsi il y a vingt ans. Pour moi, à l’époque, aider une personne, c’était apporter une solution à ses problèmes. J’avais envie à la place de l’autre. Ce malentendu s’est enkysté au début de ma vie professionnelle, en générant de la culpabilité : « Vous ne m’aidez pas, vous ne me servez à rien ! », me lançait-on parfois. Avec l’expérience vient l’humilité. On ne peut pas se substituer à quelqu’un d’autre. Les choses peuvent paraître évidentes sans l’être pour autant. Ce n’est pas parce qu’une réponse semble judicieuse qu’elle l’est. Il n’est pas question de réparer mais de laisser entrevoir une petite lumière au bout du tunnel. J’explique aux gens que, de cette lumière, ils feront ce qu’ils voudront. Du coup, cela les apaise car ils ne se retrouvent pas face à une injonction…
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