Ne pas attendre qu’une aide soit sollicitée, mais la proposer, sans l’imposer. Aller à la rencontre de l’autre, où qu’il se trouve et lorsqu’il est disponible, au lieu de lui donner un rendez-vous dans un bureau. L’écouter, sans lui administrer des solutions existantes. A la base de l’« aller vers », ces principes semblent simples à énoncer. Mais ils ouvrent sur une part d’incertitude et d’inconnu d’ampleur. Les experts le soulignent, les travailleurs sociaux perdent la maîtrise de l’espace et de la temporalité. La personne accompagnée devient maîtresse des horloges.Et la seule durée qui vaille devient alors celle nécessaire à l’établissement de la confiance, sans laquelle rien ne s’avérera possible, aucune adhésion aux dispositifs disponibles, aucune acceptation d’un accompagnement social. Voilà pourquoi se niche, au cœur de l’« aller vers », la question du lien (page 10). Un lien qu’il convient de tisser, en créant avec l’autre un nouvel espace, géographique mais surtout de créativité, et en admettant que l’on n’est pas là pour plaquer sa conception de l’aide (page 12). Autant de démarches qui ramènent les travailleurs sociaux aux fondamentaux de leurs métiers, sollicitent leurs…
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