“Etre une fille du coin, une force mais aussi un poids”
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Publié le : Dernière Mise à jour : 22.04.2021Par : Sophie MassieuLecture : 4 min.
Au terme de son enquête de terrain sur les jeunes femmes résidant en milieu rural, la sociologue observe que les « filles du coin » des classes populaires et moyennes inférieures restent encore largement invisibles. Elles peinent aussi à trouver un emploi en adéquation avec leur niveau de qualification. Mais elles s’avèrent bien plus mobiles qu’on ne le dit souvent.
Pour votre enquête sur les jeunes femmes en milieu rural, vous avez retenu quatre territoires. Comment ces choix se sont-ils opérés ?D’abord, je souhaitais contribuer à l’amélioration de la connaissance sur la jeunesse vivant en France, en produisant un savoir sur un sujet qui jusque-là a fait l’objet de peu d’enquêtes sociologiques. Cette entrée par le prisme des filles amène à proposer le pendant des « gars du coin »(1). Quant aux territoires, j’en ai retenu deux bien définis et marqués par le tourisme (la presqu’île de Crozon, dans le Finistère, et la Chartreuse, dans l’Isère) et deux aux contours plus flous, surtout caractérisés par la forte empreinte de l’histoire industrielle (les Ardennes et les Deux-Sèvres). Dans tous les cas, pointe un attachement à leur territoire.Comment…
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