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Dans les campagnes, s’unir pour accompagner

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Du Pas-de-Calais au Gers, en passant par les Vosges, la Saône-et-Loire ou encore le Loir-et-Cher, les professionnels en témoignent : outre la précarité, voire la misère, les publics vivant en milieu rural qu’ils soutiennent voient ces difficultés communes aggravées par des problématiques spécifiques. En premier lieu, celle de la mobilité, sous le double effet de plus longues distances à parcourir et de moyens de transport inexistants.

Dans un village où chacun connaît son voisin, il s’avère souvent plus difficile de demander de l’aide sans être stigmatisé. Autant de freins concrets qui compliquent l’accès à l’emploi, aux formations ou à la possibilité de faire valoir ses droits. Autant de données qui, de plus, représentent, aussi, des formes de violence symbolique (page 8). Toutefois, vivre à la campagne, c’est bien souvent pouvoir s’appuyer sur des solidarités moins fréquentes dans l’espace urbain. Un phénomène bénéfique pour les personnes et les travailleurs sociaux qui les suivent. Nombreux le soulignent, les partenariats, y compris avec des organismes extérieurs ou les élus, les maires en particulier, permettent à la fois de repérer les hommes et femmes dans le besoin et de leur offrir un accompagnement plus individualisé. Cela se vérifie largement pour le public jeune (page 12), qu’il soit ou non en situation de handicap.

Cette collaboration entre différents acteurs de proximité permet d’aller vers les personnes plutôt que de les soustraire à leur environnement, une nécessité pointée par tous. En somme, l’ancrage local et l’attachement à un territoire des uns et des autres, publics et travailleurs sociaux, apportent un enracinement précieux pour activer l’entraide. Rester au même endroit peut aussi conduire à des phénomènes de reproduction sociale encore très vivaces, selon la directrice de l’espace social de Magny-en-Vexin dans le Val-d’Oise (page 14).

Au cœur des campagnes, peut-être plus encore qu’ailleurs, là où l’isolement frappe le plus fort, là où le regard des autres pèse lourd, là, enfin, où il peut être particulièrement difficile de s’en sortir sans intervention extérieure, les travailleurs sociaux doivent se montrer discrets mais efficaces, imaginatifs mais œuvrer en réseau, agiles et mobiles mais disponibles et à l’écoute. Dominique Godallier, assistante sociale au sein des services du conseil départemental de la Manche, le confirme, dans le podcast SMS de la semaine, à retrouver sur notre site Internet (https://www.ash.tm.fr/podcasts/), pour prolonger la réflexion de ce dossier.

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